On vous présente le métier de
Collaborateur comptable
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Les points clés
Quelles sont les missions d’un collaborateur comptable ?
Qui est le collaborateur comptable ?
Pour faire simple, c’est un comptable... qui travaille en cabinet. Le terme de « comptable » est davantage utilisé en entreprise, tandis que les cabinets d’exercice comptable lui préfèrent le titre de « collaborateur comptable ».
Le collaborateur comptable a un profil très technique, puisqu’il doit être capable de gérer toute la comptabilité des entreprises qui composent son portefeuille client.
Au sein du cabinet, il est sous la supervision d’un expert-comptable, qui est inscrit à l'Ordre des experts-comptables.
💡 Bon à savoir : la loi stipule qu’un maximum de 15 collaborateurs comptables peuvent être rattachés à un membre de l’Ordre (expert-comptable ou commissaire aux comptes).
Parmi les clients du collaborateur comptable, on retrouve tous types de structures (un boulanger, un restaurant, un cabinet dentaire, une startup...), même si ce sont généralement des TPE et des PME.
Selon les chiffres cités par TalentAEC, qui a repris des études sur le sujet, un collaborateur comptable traite entre 20 et 40 dossiers.
Pour connaître la taille du portefeuille client des salariés dans un cabinet d’expertise comptable, on peut regarder le chiffre d’affaires par tête : c’est le chiffre d’affaires total d’un cabinet divisé par le nombre de salariés.
En France, en 2021, le chiffre d'affaires par salarié était de 132 507 € dans les cabinets d’expertise comptable.
Même si c’est un sujet parfois tabou, cette donnée peut être un bon indicateur de la taille du portefeuille client de chaque collaborateur au sein d’un cabinet. Un C.A par collaborateur trop élevé est parfois le signe d’un nombre de dossiers trop importants.
Au sein d’un cabinet, les missions d’un collaborateur comptable sont diverses ! Véritable couteau suisse de la comptabilité, ce métier fait appel à de nombreuses compétences techniques et humaines.
Pour vous donner une idée précise - et réaliste - des différentes fonctions inhérentes au métier de collaborateur comptable, nous avons épluché les offres d’emploi des cabinets d’expertise comptable et identifié les missions qui reviennent le plus souvent.
👉 Saisie comptable
La saisie des opérations comptables est une partie intégrante de son métier. C’est la matière première qui va l’aider à faire la suite de son travail.
Elle consiste à enregistrer l’ensemble des transactions financières d'une entreprise dans ses livres de comptes.
En amont, il y a un gros travail de collecte des documents justificatifs (factures, reçus, relevés bancaires...).
Les opérations financières sont ensuite saisies dans différents journaux comptables selon leur nature (journal des ventes, journal des achats, journal des opérations diverses, etc.) et dans l’ordre chronologique.
Ce travail est chronophage et pendant longtemps, il a occupé une bonne partie des journées des collaborateurs comptables.
Néanmoins, avec l’automatisation de la comptabilité, des outils comme Pennylane permettent de simplifier ces tâches.
Par exemple, les factures des entreprises peuvent être transférées automatiquement dans le logiciel de production du cabinet comptable, sans que l’envoi manuel des documents (et les retards qui vont avec) ne soit nécessaire.
En septembre 2019, l’éditeur Receipt Bank et la revue La Profession Comptable ont publié une étude sur les pratiques des cabinets français en matière de tenue comptable. 83% des répondants assurent que la collecte des données bancaires est digitalisée sur plus de 80% de leurs dossiers.
De plus, avec l’avancée des technologies de reconnaissance automatique des factures par OCR (Reconnaissance Optique des Caractères, ou Optical Character Recognition en anglais), la saisie comptable va progressivement occuper une place de moins en moins importante dans les cabinets comptables, permettant aux collaborateurs comptables de se concentrer sur d’autres tâches telles que le conseil ou l’analyse financière.
👉 Déclarations fiscales
Les entreprises sont soumises à des obligations fiscales, c’est-à-dire qu’elles doivent périodiquement déclarer différents éléments financiers liés à leur activité.
Parmi ces déclarations fiscales, on retrouve :
- La déclaration de résultat ;
- La déclaration de TVA ;
- La déclaration d’impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur les sociétés (IS) ;
- La déclaration d'honoraires ou de commissions (DAS2) ;
- La déclaration de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) - qui va toutefois être progressivement supprimée ;
- La déclaration de cotisation financière des entreprises (CFE) ;
- La déclaration de la TVS (taxe sur les véhicules de société).
Le collaborateur comptable doit s’assurer que les déclarations fiscales soient toutes réalisées en respectant les échéances légales.
Du reste, il est aussi amené à effectuer lui-même le paiement des taxes pour le compte de ses clients.
👉 Élaboration des documents comptables et de la liasse fiscale
Le collaborateur comptable doit concevoir un certain nombre de documents pour rendre compte de l’état financier d’une entreprise. Chacun de ces documents joue un rôle différent :
- Le bilan comptable : composé des actifs et des passifs, il représente la santé financière d’une entreprise à un instant T.
- Le compte de résultat : il permet d’avoir un aperçu de toutes les entrées et sorties d’argent de l’entreprise sur une année, et d’établir ainsi le résultat net comptable.
- Le compte annuel : il est composé d’un bilan comptable, d’un compte de résultat et d’une annexe. Il doit être obligatoirement établi à la clôture de chaque exercice puis transmis à l’administration fiscale.
Et ce n’est pas tout.
Dans les cabinets comptables, il y a un évènement qui donne quelques cheveux blancs à ceux qui le vivent : la période fiscale.
Celle-ci s’étale du 1er janvier à début mai, date butoire à laquelle les entreprises doivent déposer leur liasse fiscale auprès de l’administration fiscale, qui pourra alors déterminer le montant de l’impôt à régler.
La liasse fiscale est composée de la déclaration de résultats ainsi que de différents tableaux annexes, parmi lesquels on retrouve le bilan, le compte de résultat, le tableau des immobilisations et des amortissements, le tableau des provisions, etc.
👉 En tant que collaborateur comptable, l’élaboration de la liasse fiscale de vos clients représente une part importante de votre travail en cabinet.
👉 Conseil et relation client
Encore trop de personnes pensent que les comptables passent leurs journées à manipuler des chiffres.
Un autre aspect du métier de collaborateur comptable est essentiel : l’accompagnement client.
Aujourd’hui, on attend des professionnels du chiffre qu’ils adoptent une vision business, afin d’aider leurs clients à interpréter leurs documents comptables de la bonne manière.
Dorénavant, le collaborateur comptable doit donc être capable de faire parler les chiffres et de conseiller ses clients.
Face à l’automatisation du métier, les entreprises veulent que les cabinets d’expertise comptable ajoutent de nouvelles cordes à leur arc : pilotage de l’activité, optimisation fiscale, sociale ou patrimoniale, gestion du cash, etc.
Ainsi, le collaborateur comptable doit se rendre disponible au maximum pour ses clients par téléphone, par e-mail ou en présentiel.
Il doit répondre à leurs questions et dissiper leurs doutes sur les sujets comptables, fiscaux, juridiques et financiers.
👉 Mais encore...
Les missions d’un collaborateur comptable ne s’arrêtent pas là.
Selon son niveau d’expérience, la taille de son portefeuille client et le cabinet dans lequel il travaille, il peut être amené à élargir ses tâches : rédaction des comptes-rendus de missions, établissement de documents prévisionnels, vérification des erreurs de saisies, contrat de travail, etc.
Une chose est certaine : le collaborateur comptable ne s’ennuie jamais !
Dans certains cabinets, et à condition d’être expérimenté, on demande au collaborateur comptable de superviser une équipe d’assistants comptables. Lorsque c’est le cas, on le désigne généralement sous le nom de « Chef de missions ».
Les compétences recherchées par les entreprises
Nous l’avons vu, le collaborateur comptable ne joue plus seulement un rôle de « technicien des chiffres ».
La partie conseil et accompagnement prennent une importance croissante dans les cabinets d’expertise comptable. Ces fonctions deviennent cruciales pour fidéliser la clientèle et anticiper les transformations provoquées par la percée de l’automatisation.
Pour cette raison, le collaborateur comptable 2.0 doit développer de nouvelles compétences, non plus seulement techniques, mais aussi humaines.
Il doit, par exemple, user de ses compétences communicationnelles et pédagogiques pour présenter clairement les états financiers à sa clientèle, en les rendant le plus intelligible possible.
Quand à son empathie et son sens de l’écoute, ils lui permettent de mieux comprendre les besoins spécifiques à chaque entreprise, afin d’apporter un conseil à la fois plus personnalisé et plus efficace.
Vous l’aurez compris, un bon collaborateur comptable est un alliage équilibré entre savoir-faire techniques et compétences comportementales.
D’où l’importance de différencier les hards skills (savoir-faire) et les soft skills (savoir-être) nécessaires pour exercer ce métier :
Contrairement à une croyance répandue, les soft skills peuvent s’apprendre au même titre que les compétences techniques.
Soyez donc rassurés : il est tout à fait possible de travailler son empathie, de développer son sens de l’écoute ou d’apprendre à communiquer de façon plus efficace.
Malheureusement, rares sont les écoles de comptabilité qui abordent le savoir-être dans leurs programmes.
C’est pour cette raison qu’au sein de l’Académie Coonter, nous avons intégré des formations axées spécifiquement sur les soft skills les plus recherchés par les entreprises. A vous de choisir les compétences que vous voulez développer !
Attention : la montée en compétences et l’apprentissage continu sur les aspects techniques n’en restent pas moins importants.
Chez Coonter, nous avons l’habitude de travailler avec des cabinets d’expertise comptable et nous connaissons leurs besoins.
Nous avons donc listé quelques compétences (techniques et humaines) indispensables pour un collaborateur comptable, auxquelles vous pouvez vous former directement depuis l’Académie :
Comment devient-on collaborateur comptable ?
Il existe de nombreuses voies possibles pour accéder au métier de collaborateur comptable.
Le chemin le plus classique - mais aussi le plus efficace - pour devenir comptable en cabinet consiste à passer le Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) ou le Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG).
Le DCG est un diplôme BAC+3, tandis que le DSCG est de niveau BAC+5. Ce dernier vous ouvre davantage de portes et vous permet d’obtenir rapidement un poste à responsabilités.
Ces deux diplômes sont réputés difficiles, avec un taux de réussite qui avoisine généralement les 40%.
Des écoles en ligne comme Les Geeks des Chiffres....
Néanmoins, leur prestige est indéniable et représente une valeur sûre pour tous les recruteurs dans le monde de la comptabilité et de la finance.
Sachez aussi que vous pouvez passer le DCG et le DSCG en alternance. C’est un excellent moyen de mettre un pied dans le monde professionnel avant même d’avoir obtenu votre diplôme.
Si vous faites partie de ceux qui ne veulent pas passer par la case DCG ou DSCG, rassurez-vous : d’autres voies existent pour devenir collaborateur comptable.
De nombreux cabinets d’expertise comptable offrent des stages à des étudiants en BTS comptabilité et gestion (CG), Bac Pro Assistance à la gestion des organisations (AGOrA)... voire avec une simple formation non diplômante !
L’expérience acquise durant le stage vous permet par la suite d’être recruté en tant que salarié.
Et après ? Les possibilités d’évolution
Travailler en cabinet d’expertise comptable n’est pas toujours facile ; mais une fois que vous avez ajouté cette ligne à votre CV, les perspectives d’évolution sont nombreuses.
Comme le rappelait Nicolas Piatkowski dans sa vidéo consacrée au métier de collaborateur comptable, « le cabinet comptable, c’est comme un diplôme. Ça vous donne des compétences techniques et une autonomie tellement importantes que ça vous permet de postuler à la quasi-totalité des postes en comptabilité ».
Vous pouvez par exemple postuler en entreprise et évoluer vers un poste de chef comptable, directeur administratif et financier (DAF) ou encore responsable financier.
Si vous décidez de rester en cabinet d’expertise comptable, vous pouvez aussi grimper les échelons : de collaborateur comptable junior à collaborateur comptable confirmé, puis chef de mission, senior, jusqu’à parfois devenir associé.
Certains collaborateurs comptables décident également de se spécialiser : sur une certaine typologie de clients (ex : les PME) ou sur un aspect spécifique de leur métier (ex : le social en devenant gestionnaire RH).
Et pour les entrepreneurs dans l’âme, rien ne vous empêche de lancer votre propre activité ! 💼
Combien ça gagne, un collaborateur comptable ?
Le salaire d’un collaborateur comptable dépend de la taille du cabinet, du secteur géographique, de la taille et typologie du portefeuille client, de l’expérience, des missions, etc.
En règle générale, un junior touchera entre 27 000 et 32 000 € brut par an.
Un collaborateur comptable confirmé pourra toucher entre 42 000 et 48 000 € par an, voire monter jusqu’à 60 000 € dans les grands cabinets.
Selon les données Glassdoor, le salaire moyen d’un collaborateur comptable est de 34 896 € brut annuel, soit 2900 € par mois.
Dans une étude de rémunération réalisée par le cabinet de recrutement Hays pour l’année 2020-2021, on constate que les grilles de salaire des cabinets d’expertise comptable débutent à 25 000 € brut annuel et montent jusqu’à 42 000 € pour les collaborateurs avec au moins 4 ans d’expérience en Île-de-France :
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